Le système PURL

L’OCLC (Online Computer Library Center, Inc.) se montre à l’origine en 1995 du système PURL (Persistent Uniform Ressource Locator) – l’un des systèmes d’URL permanente, avec les systèmes Handle, DOI et ARK. Ce dynamique organisme à but non lucratif avait également initié des réflexions aboutissant à la création du vocabulaire Dublin Core la même année.

Une adresse PURL consiste en un URL (Uniform Resource Locator) qui pointe vers un service de résolution appelé serveur PURL ou résolveur PURL. Suite à une requête, le résolveur envoie une page contenant l’en-tête de redirection 302 et l’URL cible de la redirection vers le serveur ressource. Ces éléments sont interprétés par le navigateur et conduisent à l’affichage du site recherché. L’intérêt du système est de garantir constante l’URL PURL, même en cas de changement d’URL du serveur ressource. Il suffit pour cela de changer les renseignements contenus dans la base de données du résolveur PURL.

On a le schéma de fonctionnement suivant (d’après Étienne Hustache et l’OCLC) dans lequel le chemin des instructions et redirections se fait depuis le haut vers le bas :

Schéma 1

Une adresse PURL présente la structure suivante : <protocole><adresse><nom>

Dans l’exemple d’URL permanente : http://purl.oclc.org/NET/teiinlibraries , le protocole est http, l’adresse du résolveur est purl.oclc.org, le nom de la ressource est NET/teiinlibraries. On distingue dans le nom, le domaine de niveau supérieur, « NET » dans l’exemple, et le sous-domaine, « teiinlibraries ». Lorsqu’on clique sur le lien, la redirection se fait vers l’adresse renseignée dans le serveur PURL : http://www.tei-c.org/SIG/Libraries/teiinlibraries/  .

Enregistrement d’un PURL dans l’administration

1. Le serveur PURL

Deux autorités s’avèrent nécessaires au fonctionnement correct d’un serveur PURL. L’autorité principale (OCLC) a en charge la mise en place, la maintenance et l’administration du serveur PURL. L’autorité « nommante » (l’organisation derrière le site web) renseigne le sous-domaine et le lien de redirection vers le serveur ressource. L’enregistrement d’un domaine de niveau supérieur nécessite l’autorisation de l’administrateur du serveur PURL. L’OCLC accorde moyennant une inscription gratuite un service fonctionnel pour le sous-domaine « purl » et le chemin « NET ».

Une option dite de “redirection partielle” permet l’enregistrement aisé sous forme de PURL d’un site complet. Le serveur PURL résoud la partie de l’URL trouvée dans la base de données et ajoute en suffixe la partie non résolue.

Développé par la société Zepheira en collaboration avec l’OCLC, le serveur PURL est actuellement disponible en version 1.6. Le code source est librement accessible sous licence Apache 2.0. Tout organisme qui le souhaite peut mettre en place son propre serveur. Le développement reste actif. Une fonctionnalité de fédération de service a été ajoutée en 2010 pour permettre à plusieurs serveurs PURL de coopérer en cas de surcharge d’un des serveurs.

2. Exemples de serveurs PURL

Différents organismes ont mis en place de tels services. On peut citer :

  • Le serveur de l’OCLC accessible à l’adresse http://purl.oclc.org.
  • L’initiative internationale coordonnée par la Bibliothèque du Congrès PCC (Program for Cooperative Cataloging) visant au catalogage des périodiques et des monographies. Le serveur PURL est disponible à l’adresse (http://bibpurl.oclc.org ).
  • Le programme australien PANDORA mis en œuvre par le NLA (National Library of Australia) entreprend l’archivage sur le long terme d’une sélection de sites webs australiens. Il met à disposition des organismes intéressés un serveur PURL accessible à l’adresse (http://purl.nla.gov.au ).

3. Références

4. Autres articles de ce blog sur les URL persistantes

PURL, handle, DOI, ARK et autres systèmes d’URL persistantes : http://wp.me/p1XOXY-nJ

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